dimanche 17 avril 2011

Intimidation : Un cas d’urgence !

par Justine Auclair

Physique, verbale, sociale, électronique, raciale, religieuse, sexuelle, envers un handicap... L’intimidation se présente à nous sous plusieurs formes, et aucune d’entre elles; frapper, se moquer, exclure d’un groupe, cyberintimider, user de propos racistes, discriminer selon le sexe, la religion ou l’handciap d’une personne, n’est mieux qu’une autre.

Nous en entendons très souvent parler, sans toutefois beaucoup s’en préoccuper... Plusieurs se disent: «Ah, ce n’est pas trop grave, ce ne sont que des enfants, ils deviendront peut-être plus intelligents, avec une meilleure conscience plus tard.» C’est un peu ce que je pensais avant ; je ne croyais pas que la méchanceté de certains enfants pouvait détruire des vies et puis pourtant, après avoir fait des recherches et consulter plusieurs sondages, j’ai réalisé que c’était totalement vrai ; l’intimidation dans le quotidien des jeunes, qu’ils incarnent une victime, celui ou celle qui fait subir l’intimidation ou bien encore les deux à la fois, demeure encrée dans leur vie.

Un enfant qui intimide apprend à contrôler et à déstabiliser l’autre par la violence et l’abus de pouvoir alors que celui qui en est victime se sent de plus en plus impuissant et piégé dans une relation abusive. Ce qui veut dire que c’est très important de s’occuper des cas d’intimidation, car ça suit un enfant toute sa vie; selon le Dr. Dan Olweus, 60% des garçons qui intimidaient leurs pairs à l’école primaire auraient un dossier criminel à l’âge de 24 ans. Avec le temps, la simple intimidation dans une cour d’école peut se transformer en comportements beaucoup plus graves, comme la délinquance, le harcèlement sexuel au travail, des abus de drogues ou d’alcool, la fréquentation de gangs de rue et la violence dans les relations amoureuses, envers les enfants ou encore les aînés.

D’un autre côté, les victimes pourraient développer des problèmes très graves en vieillissant, comme un manque d’estime de soi, des problèmes reliés aux stress, de l’anxiété social, de l’isolation… Beaucoup se rendent même jusqu’aux pensées suicidaires puis jusqu’au suicide.

J’ai écrit cet article car je trouve que finalement, l’intimidation est un des pires actes dont une personne peut être victime ; il faut absolument le dénoncer. J’ai trouvé quelques statistiques, et ça m’a complètement troublée. J’espère qu’elles vous toucheront aussi :

  • un tiers et trois quart des élèves ont été mêlés à des actes d’intimidation.
  • 160000 élèves s’absentent de l’école chaque jour aux États-Unis à cause d’actes d’intimidation.
  • 80% des actes d’intimidation en milieu scolaire ne sont jamais signalés.
  • Entre 1980 et 1997, le taux de suicide chez les 10 à 14 ans aux États-Unis a augmenté de 109%.
  • Selon une étude récente réalisée par la Parent Health Connection de la région de York, en Ontario, il y a 60% des élèves qui vont dans les sites de clavardage et utilisent la messagerie instantanée. De ce pourcentage, 25% ont affirmé avoir reçu des messages d’intimidation, 16% ont admis avoir envoyé des messages de menaces, 14% ont reçu des menaces par Internet et 44% ont réservé une adresse de courriel sans le consentement de leurs parents.
  • L’élève typique, dans une école secondaire, entend des insultes contre les personnes homosexuelles en moyenne 25 fois par jour.
  • Environ 30% des jeunes qui se suicident sont gais ou lesbiennes.
Source des statistiques :

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