jeudi 24 février 2011

Discours inaugural à l’assemblée nationale: L’opposition riposte

Jean Charest
par Benoît Genest

C’est mercredi matin, 23 février, que le premier ministre du Québec Jean Charest a lancé la nouvelle session parlementaire par un discours inaugural qui laisse l’opposition sceptique.

Dans cette allocution «pleine de beaux grands vœux pieux», comme l’a qualifiée la chef de l’opposition officielle Pauline Marois, M. Charest a pris soin d’éviter les sujets les plus sensibles des derniers mois.

Il a, par exemple, mis de côté l'octroi de contrats publics ainsi que l’exploitation des gaz de schiste, en mettant l’accent sur cinq priorités pour la deuxième moitié de son mandat: l'éducation, l'emploi, le développement durable, la maîtrise de nos ressources naturelles et la santé.

Du côté de l’éducation, M. Charest a notamment mentionné que les élèves de 6e année du primaire pourraient désormais faire l’apprentissage intensif de l’anglais grâce à des partenariats avec des commissions scolaires anglophones.

Il préconise aussi l’entrée en jeu de la technologie dans les classes avec des «tableaux blancs intelligents» et des ordinateurs portables pour chaque enseignant.

Du côté de la santé, le premier ministre a bien évidemment renouvelé sa promesse d’augmenter le nombre de médecins de famille au Québec, promesse faite maintes fois auparavant mais jamais tenue.

Par ailleurs, en ce qui a trait au plan Nord, les éclaircissements très attendus n’ont malheureusement pas eu lieu, ce qui en a sûrement déçu plusieurs. Jean Charest a seulement lancé que «ce plan sera aux décennies 2010, 2020, 2030, ce que Manic et la Baie James ont été pour les décennies 60 et 70 », rendant ses propos encore moins clairs.

Bref, le premier ministre n’a sûrement pas effacé sa gaffe de l’affaire des procureurs de la Couronne, et son souhait de repartir à neuf n’a malheureusement pas fonctionné.

Réagissant au discours, Pauline Marois a déclaré qu’il «sonne faux». Quant au chef de l’Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, il a affirmé que c’en est un qui sonne creux. Mais quelle est donc la tonalité de ce discours?

Culture et jeunesse

par Paul Fontaine

On pense souvent que la génération d’ados actuelle n’est pas cultivée, érudite. Je tiens à remettre les pendules à l’heure : On n’est pas si pire.

Il y a des jeunes de mon âge qui lisent des grands classiques, tels Dumas, Hugo, Verne, et autres. Il y en a qui s’intéressent au théâtre, aux arts de la scène. Il y en a qui s’intéressent à la musique, pas juste du rap, mais de la musique classique, Mozart, Bach, Beethoven. Il y en a qui s’intéressent aux arts plastiques, la peinture, la sculpture, la poterie. Il y en a qui s’intéressent à la danse, et oui, le breakdance est une forme d’art.

Je vous l’accorde, vous adultes, beaucoup d’ados ne s’intéressent à aucune de ces formes d’art. Mais ce n’est qu’une infime minorité. Pensez-y bien, pas mal tout est une forme d’art. Vous ne me connaissez pas, mais je suis peut-être quelqu’un qui ne s’intéresse à aucune forme d’art. Toutefois, le simple fait de produire ce texte représente une création, donc une contribution artistique.

De plus, à l’école, on en fait des choses. Encore une fois je reprends en exemple ce texte. Lecture, écriture, composition, exprimer son opinion, et autres remplissent nos travaux d’école.

Parfois, les adultes se plaignent des ados. Mais essayez de vous placer dans leur quotidien, vous y découvrirez une culture très diversifiée. Ce n’est peut-être pas la même que la vôtre, mais sa valeur ne si discute pas.

La culture peut être générale, elle peut se trouver dans le quotidien. Les ados ne sont pas si ignorants. Laissez tomber les clichés, je vous parle des futurs leaders du monde des arts.

Le professeur idéal : la recette existe-t-elle ?

par Marie-Soleil Chevanel

« Alors mademoiselle Chevanel, pourriez-vous nous donner la réponse s’il vous plaît ?» Ah merde ! J’étais complètement dans la lune. Je regarde à droite vers ma voisine pour voir la page à laquelle nous sommes rendus. 97. Eum... je commence à stresser, je suis toute rouge, j’ai chaud. POURQUOI CE PROF N’ARRÊTE-T-IL PAS DE ME POSER DES QUESTIONS ? Je tente quelque chose. Oups! Totalement dans le champ.

On a tous connu un épisode de stress lorsque le professeur nous nomme et nous sort de nos pensées, non ? Quand ça arrive, disons que l’affinité avec notre professeur est mise en péril. Après les études secondaires, on se rappelle souvent des professeurs qui nous ont marqué, soit positivement ou négativement.

Au PSQ, des enseignants comme Jacques Carreau, ont fait leur nom. La plupart de ses élèves se rappelleront toujours de son imitation de singe qui se fait attaquer par une « bête féroce ». On vous dira de lui que sa manière d’expliquer les choses avec passion nous permet de saisir le message rapidement et clairement ; ses multiples anecdotes de voyages rendent les cours amusants. Ce professeur est aimé de la plupart, ceux qui font partie des exceptions, auront eu, habituellement, une petite confrontation avec lui...

Aussi, nous avons notre chère Julie Genest. Expressive et unique, du haut de ses 5 pieds ! Il est rare de voir une professeure faisant de petites danses afin de se rappeler les marqueurs de relations, ou qui vous réveillera en frappant sur un classeur, et qui vous fera chanter une chanson des Cowboys Fringants, et j’en passe.

Comment parler de prof idéal sans parler de celle qui est « âgée de 1000 ans » et « tellement bonne pour nous ». Madame Esther Boyer ;  avec toutes ses expériences de vie, les anecdotes ne cessent de débouler. On se souviendra toujours des confrontations de Clovis et Esther. À en mourir de rire !

Finalement, un petit mot sur Paule Delamarre. Calme mais tout un tempérament ! Avec une forte personnalité et une écriture assez «pétée». Paule est toujours prête à nous écouter et à nous aider. Endurer les tremblements de terre qu’a éprouvés sa classe lors des rénovations de la piscine en fin d’année 2010 nécessitait toute une force de caractère.

La recette n’est peut-être pas subtile mais elle est gagnante. Avec une quantité raisonnable de chacun de ces ingrédients, on arrive à concocter le plat presque parfait du professeur idéal !

Les adolescents et l’amour

par Justine Auclair

L’amour à l’adolescence? Tous les jeunes ont probablement déjà été amoureux, le sont présentement ou encore rêvent de l’être. Il faut cependant être très prudent; l'adolescence est une période où les choses ne se fixent pas mais sont en mouvance. Cela peut donc être une belle expérience, apportant plaisir et épanouissement, ou tout le contraire, résultant en déception et frustration. Une première relation, aussi insignifiante soit-elle, apporte des effets positifs ou négatifs qui peuvent se répercuter tout au long de la vie. Par exemple, si Jean-Charles et Julie  décident de « sortir ensembles », et que Jean-Charles violente et abuse de Julie, celle-ci pourrait rester troublée et avoir beaucoup de difficultés dans ses relations futures. Les parents et les adultes en général se moquent bien des simples relations adolescentes; «vous êtes trop jeunes» ou encore «vous ne pouvez pas vraiment vous aimer». On l’entend souvent. Ce qui est énervant, c’est que la plupart ignorent qu’ils ont un rôle extrêmement important à jouer, via leur éducation à la maison, dans ces relations que certains semblent mépriser. Personnellement, je ne crois pas beaucoup non plus à ces relations généralement complètement quétaines et superficielles. Je crois que beaucoup de jeunes sont de mon avis. Et je ne parle pas seulement des célibataires désespérés, mais même les adolescents présentement en couple ou qui l’ont déjà été ont conscience que oui, avec un peu de chance, leur relation pourrait durer toute une vie, mais aussi qu’elle se terminera probablement très rapidement. Si je reprends mon exemple de Jean-Charles et Julie, ils pourraient très bien former un couple car ils sont de bons amis d’enfance et ils ressentent de véritables sentiments, mais aussi parce que Jean-Charles voudrait augmenter sa popularité en sortant avec une fille telle que Julie et que celle-ci serait tout simplement en manque d’affection. Bref, devons-nous croire en l’amour à l’adolescence ou bien est-ce totalement vrai, comme la plupart des parents affirment, que les jeunes ne peuvent ressentir aucun sentiment amoureux réel envers quelqu’un ?   

Néo-burlesque : Le 38ème art !

par Isabelle Grignon-Francke


Extravagant, farfelu, coloré et scéniquement grandiose.
Provoquant, dégradant et sexuel
Voici le néo-burlesque.

Ce style de spectacles inspiré des cabarets français se popularisa il y a de cela bien des années, à la création du fameux Moulin rouge de Paris. D’autres spectacles furent également populaires tels « Le Chat Noir » et « Les Folies Bergères ». Mêlant le cirque à des numéros de danse osés, les représentations étaient qualifiées de girlie shows. C’était le burlesque à son état pur. À son apogée dans les années 1940-50, le burlesque est modifié et devient un style nouveau genre, d’où le « néo ».
Le New Burlesque sera le 2e souffle de cet art mal connu et surtout, mal perçu. En 1990 des troupes d’artistes se forment principalement aux États-Unis

La vision de certains dans tout cela? Une prostituée motivée par l’appât du gain se trémousse publiquement en petite tenue, sur des scènes que l’on souille de vulgarités. N’est-ce pas sévère à l’égard de chanteuses qui même à la suite de danses intenses ne sont pas essoufflées? Envers un type d’art méconnu qui, par sa simple apparence, repousse les esprits les plus étroits. Oui, cette fille n’est pas du genre que l’on présente à sa mère, et sa tenue contrevient aux mœurs les plus libérales. Mais est-ce que le costume change quelque chose à la performance. Quelqu’un n’a-t-il pas dit un jour que l’habit ne fait pas le moine ?. Le fait est que les cabarets ne sont pas des bars de danseuses, qu’une performance, qu’importe le glamour, les bijoux, les plumes et les décors, reste artistique.
Un peu d’ouverture !. La difficulté de monter ces numéros est considérable. Autant savoir l’apprécier, où se bander les yeux à jamais et faire comme si personne n’existait et que nos corps n’étaient que des planches de bois. Désolée, nous avons tous des fesses.

Libye: Kadhafi promet un bain de sang

par Félix Ginoux

Depuis 40 ans le colonel Mouammar Kadhafi dirige la Libye d’une main de fer. Dans le présent contexte de révolutions populaires en Afrique du Nord, la Libye, contrairement à l’Égypte, se dirige peu à peu vers une guerre civile sanglante. Selon les ONG présentes sur le terrain, il y aurait eu des tirs de balles réelles sur les manifestants qui auraient fait 200 morts. Évidemment, le gouvernement Kadhafi dément ces informations. Cette semaine, le fils du colonel Kadhafi a annoncé que les manifestants et le gouvernement devraient trouver une solution, sinon cela se finira en guerre civile. Cette déclaration pourrait se confirmer car Kadhafi s’est assuré la fidélité de ses forces armées. Ce serait un acte barbare, mais ce ne serait pas le premier pour Kadhafi. Aux dernières nouvelles de nombreux villages seraient aux mains des manifestants. Sont-ils armés? Pour l’instant, nous l'ignorons. La communauté internationale se déclare indignée par les actes commis ces derniers jours par les troupes de Kadhafi. Mais on semble pour l’instant préconiser la stratégie de l’attente, comme pour la Tunisie et l’Égypte. Les entreprises étrangères implantées en Libye ont évacué leurs employés. La chaîne de télévision libyenne qui est au service du colonel Kadhafi a demandé d’être vigilant face aux bandes qui font du sabotage et de coopérer avec les forces de police. Difficile de dire pour l’instant comment se finira la crise en Libye. L’attitude du colonel Kadhafi rend une passation de pouvoir pacifique de moins en moins plausible.

Les lucides, prise 2

par Félix Étienne

C’est lundi le 21 février dernier que l’ancien député péquiste François Legault a lancé son mouvement politique, la Coalition pour l’avenir du Québec, et publié son manifeste.  Selon M. Legault, les Québécois veulent entendre des idées nouvelles, et il affirme que sa coalition lancera de nouvelles idées. Mais ces idées ne sont pas nouvelles. La CAQ veut réduire la dette publique (qui ne le souhaite pas, le Québec vit au-dessus de ses moyens, les Lucides l’ont déjà dit). M. Legault veut mettre fin au débat entre fédéralistes et souverainistes (l’ADQ a essayé et on a vu ce qui lui est arrivé en 2008…), investir massivement dans l’éducation (autre idée des Lucides) et augmenter le salaire des enseignants (pourquoi pas ?), mais en augmentant les tarifs d’hydroélectricité (ça, jamais!)
Le détail que les Québécois ont le plus retenu de ce manifeste est la mise de côté de la question nationale pour s’occuper des « vraies affaires ». Pourquoi la question nationale serait-elle une « fausse affaire » ?  Au contraire, c’est l’affaire qu’il faut régler en priorité au Québec. Le Québec n’a jamais signé la Constitution de 1982 et il faut choisir entre deux (et non trois) options au Québec : ou le Québec signe la Constitution canadienne, ou il devient un état indépendant (c’est l’option que je favorise). La « troisième voie » dont rêvent de nombreux Québécois n’existe pas, on ne peut pas rester dans un pays sans accepter sa Constitution, c’est la loi suprême.
Quand François Legault a annoncé qu’il créerait un mouvement politique qui voulait mettre de côté la question nationale, un sondage CROP réalisé en octobre 2010 montrait que 40 % des Québécois voteraient pour le parti de M. Legault s’il en fondait un, avant même de connaître tous les détails ! En plus, ce n’est même pas encore certain qu’il transformera sa coalition en parti politique. Si jamais cela arrivait, les premiers membres pourraient être les députés indépendants Éric Caire et Marc Picard, mais il y aurait des divisions dans ce parti puisque certains de ses membres seraient souverainistes et d’autres seraient fédéralistes.

Au fond, donc, pourquoi les médias ont-ils accordé tellement d’importance au mouvement de François Legault ? Et plus troublant encore, pourquoi ai-je fait mon éditorial sur ce sujet… ?

Incompréhension

par Émile Ross

Dimanche le 20 février dernier se jouait au Stade McMahon de Calgary, la Classique Héritage qui opposait le Canadien de Montréal aux Flames de Calgary.

Samedi, les joueurs se sont entraînés et semblaient aimer l’expérience. La glace laissait toutefois à désirer mais elle serait prête pour le lendemain. Puis, dans l’après-midi, les Anciens Canadiens ont joués un match de deux périodes contre les Anciens Flames. Les montréalais ont gagnés 5-3.  Jusque là, l’ambiance était à la fête. C’était sans compter le match du lendemain.

Eh oui, le match fût un désastre. Tout commença avec un pianiste. Inconnu. À la télé, on n’entendait rien et je crois que c’était mieux comme ça. La cérémonie d’ouverture faisait très Canadian, un peu comme la finale de la Coupe Grey, au football. Ensuite, on a eu droit à l’hymne national américain ( deux équipes canadiennes , au Canada....je ne comprend pas trop, je l’avoue). Puis l’interprétation complètement anglaise de l’hymne national canadien (une chanson écrite en français, alors que les Canadiens de Montréal sont présents..... encore là, je ne comprends pas trop, je l’avoue). Finalement, les feux d’artifices! Pas très réussis, à part faire de la fumée et du bruit.  

La mise en jeu protocolaire , avec Bob Gainey (je ne comprends pas trop, je l’avoue) et Lanny McDonald...Enfin, le match. Il ne faut surtout pas oublier qu’il y a deux points à gagner et qu’à ce moment de la saison, ces 2 points peuvent faire la différence entre une participation aux séries et des vacances au mois d’avril...

Donc, la mise au jeu. On remarque vite que la glace est horrible, les passes sautent par dessus les bâtons, les joueurs tombent au premier virage brusque et les tirs dévient sur tout et n’importe quoi. L’ambiance n’est pas au rendez-vous (fallait s’y attendre dans un stade à ciel ouvert) et les partisans sont loin du jeu.

Donc en résumé, les événements sportifs Canadian  cherchent encore leurs identité. Sur quoi repose la fierté canadienne? Après les cérémonies d’ouverture des jeux de Vancouver, il y a un an, les finales de la Coupe Grey avec des entractes Pepsi (le spectacle de la mi-temps à Montréal en 2008 était présenté par cette compagnie) et maintenant, cette Classique , je crois que l’on est en droit de se le demander.  Il faut quand même s’avouer qu’on est loin du Super Bowl non?

En plus, la Sainte-Flanelle se fait blanchir 4 à 0. Comment voulez-vous que mon coeur de partisan y comprenne quelque chose?

Est-ce que la technologie nous rend impolis ?

par Élizabeth Paradis

Au risque de ressembler à une vieille grand-mère asthmatique et rétrograde, je tiens à me prononcer sur un sujet qui devient de plus en plus problématique : La politesse. Depuis la nuit des temps, des générations de mères frustrées ressassent les mêmes formules : «Range ta chambre!», «Parles-moi pas sur ce ton-là!», «Est-ce que j’ai l’air d’une bonne à tout faire?». Avec la montée des nouvelles technologies et de la cyberdépendance, elles ajoutent un nouveau couplet à leur sempiternel refrain : «Débranche-toi !», «Comment-tu peux m’écouter quand je te parle?», «Tu peux pas lâcher tes amis cinq secondes?». Entre écouter sa mère et « texter » son ami... choix difficile. Il faut tout de même admettre que - comme d’habitude - elles ont raison.

Sommes-nous vraiment en train de privilégier les relations virtuelles aux contacts réels? On aimerait bien dire non, mais la réalité est toute autre. Le groupe de filles accrochées à leur cellulaire, s’envoyant allègrement des SMS alors qu’elles ont la possibilité de se parler de vive voix, n’est qu’un exemple pathétique de ce que sont en train de devenir les rapports humains. Pis encore quand ce sont VOS amis qui adoptent cette habitude maniaque ! Il est alors impossible d’avoir la moindre conversation normale sans se faire couper : «Attends, on me texte ! C’est Julia qui vient de prendre l’autobus !». Comme c’est intéressant...

Scénario : Vous êtes assis au restaurant avec votre ami que vous voyez trop peu. Vous entamez la discussion, qui s’avère assez intéressante, quand son téléphone retentit. Il prend le message et répond à son tour. Si votre ami n’est pas du genre discret, il risque de partager avec vous l’intégral de la double conversation qui va bientôt se dérouler sous vos yeux, mais dont vous ne faîtes pas partie. Car, de nos jours, au lieu de répondre : «DSL, chui okupé, jtapel tento !» dans notre beau français, le «texteur» réplique et discute sans jamais se soucier de votre présence, sans jamais s’excuser et sans jamais remarquer à quel point vous êtes indisposeé.

Ça nous permet de réaliser une chose : le savoir-vivre, ça ne s’acquiert pas en écoutant son Ipod !

Intel Light Peak

par David Bourgault


Light Peak est une nouvelle technologie développée par Intel depuis 2007 qui vise à remplacer le USB 3.0, avant même que celui-ci ne soit vraiment populaire et bien implanté.

La technologie Light Peak représente une grande avancée technique pour les ordinateurs. Elle vise à réduire les vitesses de transfert entre périphériques en utilisant la fibre optique. La fibre optique est un très mince tube de plastique transparent transportant un laser. Comme la lumière est plus rapide que l’électricité, Intel Light Peak permet des débits de transfert atteignant 10 giga-octets par seconde (10 go/s) comparativement à quatre giga-octets (4 go/s) pour le USB 3.0 ou 480 méga-octets seconde (480 mo/s) pour le fameux USB 2.0. Pour vous donner une idée un peu plus claire, Intel Light Peak prend moins de 30 secondes pour transférer un film Blu-Ray au complet. Mieux encore, Intel prévoit que dans la prochaine décennie, la vitesse pourrait atteindre 100 giga-octets seconde (100 go/s), ce qui serait notamment très utile aux grandes compagnies de télécommunications qui veulent transférer leurs serveurs.

Un autre point intéressant de cette technologie, est la capacité à connecter plusieurs périphériques sur le même port : écran haute définition, disque dur, connexion Internet. On profite ainsi au maximum de son potentiel et de sa vitesse.
D’autre part, la rumeur circule que les prochains MacBook Pro de Apple, qui seront dévoilés dans les prochaines semaines ou les prochains jours, auraient un port Thunderbolt - le nom que Apple donne à Light Peak - comme le démontre cette photo. À suivre…

Pour en savoir plus sur Light Peak (anglais) :



L’Intel Light Peak dans les MacBook Pro? (Silicon.fr)

Pucapab... Stratégie politique déconcertante

par Christophe Turcotte

Il y a quelques semaines, l’annonce d’une vidéo dénonçant le Parti Conservateur du Canada a paru au Téléjournal de Radio-Canada. Cette vidéo dénonce les choix pris par le premier ministre Stephen Harper, ses idées, les conséquences de ses actes et le dénigrement des canadiens français sous son régime. Ce genre de critique paraît souvent dans toutes formes de média, mais le hic, c’est que cette vidéo a été créée et publiée par nul autre que le Parti Libéral canadien. Pitoyable, non ? 

Pucapab (c’est le titre du document en question), n’est disponible qu’en français alors que la force des conservateurs leur vient des Prairies. Alors, pourquoi ? 

Le futur est prévisible : L’opposition est contre le budget, ça tourne en élection, les conservateurs sont élus minoritaires et ils recommencent jusqu’à l’arrivée de quelqu’un de nouveau qui changera la politique. 

Cette vidéo n’a aucun but, elle ne veut que convaincre les canadiens français de ce qu’ils savent déjà. Ce qui est le plus minable, c’est que cette vidéo qui dénonce publiquement un clan politique a été créée par le clan politique adverse. Un peu plus et ils se crient des insultes au parlement et griffonnent les affiches électorales des adversaires. Ça illustre bien où en est rendu le PLC, avec des leaders peu charismatiques tel Stéphane Dion et Michael Ignatieff, ainsi qu’un manque de confiance des électeurs à la suite du scandale des commandites.

Pour comprendre pourquoi les conservateurs sont élus alors que la majorité des canadiens ne s’identifie pas aux valeurs de ce parti, il faut revoir notre système d’élection. Conçu au départ pour deux partis, il nous faudrait un système électoral à deux tours plus un candidat pour être premier ministre proposé par chaque parti. Avec ce type de modèle électoral, un vote de contestation est redistribué dans chacun des autres partis politiques. Ce qui fait que le parti aurait beau avoir perdu 20% de ses députés, il pourrait tout de même être au pouvoir s’il a la majorité des sièges.

Quelle aberration... Est-ce vraiment de la démocratie ? 

Mots clés : Pucapab, vidéo, Parti, conservateur, Stephen, Harper, Libéral, PLC, libéraux, système, électoral

Tenues vestimentaires : la dictature des écoles privées

par Antoine Bernadet

Les écoles privées du Québec imposent depuis quelques années une tenue vestimentaire à leurs élèves. Pourquoi? C'est une question à laquelle plusieurs de mes camarades et moi cherchons à répondre.
Les écoles privées de la province infligent à leurs élèves une garde-robe qui, selon elles, contribue à maintenir une meilleure ambiance de travail pour tout le monde. Et les règles sont très sévères: il ne faut pas porter de gilet autres que ceux de la garde-robe sous de la chemise ou le chandail; il est obligatoire de porter des souliers noirs achetés chez Brown’s; les bas doivent être de couleur noire uniquement. Et si quelqu'un ose défier les lois sur la tenue vestimentaire, il sera convoqué en retenue le samedi matin pour 3 heures.
Je crois que c'est vrai qu'il doit y avoir des règles pour que les étudiants ne puissent pas porter des gilets ou autres arborant des messages ou des images qui pourraient offenser d’autres élèves pour une raison ou une autre. Mais il y a une marge entre obliger une tenue vestimentaire à tous les élèves et interdire quelques modèles de vêtements.
Au primaire, j’étudiais dans une école publique où l'on avait le droit de porter les vêtements qu'on voulait, sauf des gilets avec des têtes de morts. En sept ans à cette école, je n'ai jamais vu le moindre problème en ce qui concerne la tenue vestimentaire. La raison donnée par les écoles privées du Québec pour nous obliger à porter les vêtements choisis par les directions n'est basée sur aucun fait vérifiable, à ma connaissance.
En ce qui concerne les souliers, je n'ai jamais vu ni entendu parler de souliers qui auraient offensé quelqu'un. Donc, peu importe le soulier, rien ne devrait être interdit (à moins d'un cas exceptionnel).
Bref, je crois que les écoles privées du Québec devraient repenser les règles sur les tenues vestimentaires, et ainsi permettre aux élèves d’exprimer leur individualité.

Merci d'avoir lu!

Un matin ordinaire

par Chloé Durette


DRIIIIIIINNNNGG! La cloche retentit, signalant aux élèves mal réveillés qu’il est l’heure de se diriger en classe.
Je grimace et tente de protéger mes tympans de l’assaut sonore. Je jette un coup d’œil au coupable. Un petit dispositif, à quelques mètres de moi, fait en sorte qu’une tige de métal (le bras) tape à une vitesse infernale sur un cercle métallique. Le résultat? Un son strident, désagréable, qui est assez bruyant pour faire sursauter les morts.
Enfin, après ce qui m’a paru durer une éternité, mais qui est plus proche de 30 secondes, la sonnerie s’arrête. Je célèbre intérieurement.
Un rapide coup d’œil m’informe de la situation de mes camarades. La plupart m’ont imitée, d’autres jettent des regards noirs en direction de l’engin infernal.
L’un de mes amis se lève, la bouche pleine de mots vilains et autres impolitesses, et commence à retirer sa chaussure. Pour la lancer sur la cloche, sûrement. Ce ne serait pas la première fois. Il rate habituellement sa cible, mais c’est toujours une agréable surprise quand il l’atteint. Ce ne sera pas pour aujourd’hui cependant, car quelqu’un l’a arrêté. Je suis vaguement déçue.
L’ambiance relaxée et plaisante qui régnait jusque-là s’est évanouie. Plus que 10 minutes avant qu’une autre sonnerie annonce le début des classes. Nous avons encore du temps.
Un cercle se forme. L’un après l’autre, mes amis se plaignent de la cloche. Je joins ma voix à leur chœur. Pourquoi avoir choisi un son aussi discordant? Mon amie parle de son ancienne école, où on faisait jouer une petite mélodie. Apparemment, durant le mois de décembre la mélodie était remplacée par Jingle Bells. Jalousie...
Mais bon, normal que ça nous dérange autant, le dispositif n’est qu’à quelques mètres. Notre petit groupe pourrait déménager, mais où? Les salles sont trop bruyantes, trop bondées. On ne peut rien faire sans être observés.  Les autres endroits présentent toujours un inconvénient. Trop de passants, trop petit, trop sale, trop inconfortable. Et si on trouve la perle rare, elle est déjà occupée.
Alors nous nous contenterons de notre cage d’escalier. On n’y est pas si mal. On y est même très bien.
Et nous continuerons de nous plaindre de la cloche chaque matin.
Je reviens brusquement à la réalité. Je vais être en retard si je ne me dépêche pas. J’oublie instantanément l’incident alors que je cours, paniquée.
Telle est ma vie matinale, au Petit Séminaire de Québec.

Visite au Musée

Par Chloé Durette

J’adore les musées.
C’est un fait. J’en ai visité plusieurs, sur toutes sortes de sujets, et certains sont gravés dans ma mémoire à tout jamais. Mais de tous ceux que j’ai visités, mon préféré restera toujours le Musée de la Civilisation.
À ma plus grande tristesse, je n’avais pas eu l’occasion d’y aller depuis quelques années. J’ai donc décidé de remédier à ce problème cet après-midi.
Préférant ne pas perdre de temps dans les expositions permanentes, maintes fois visitées, je me suis concentrée sur quatre expositions : Dieu(x), mode d’emploi (sur, vous l’avez deviné, les différentes religions), Aqua (sur l’eau), Nourrir son monde (sur les habitudes alimentaires mondiales) et enfin RIFF : Quand l’Afrique fait vibrer les Amériques (sur l’influence de la musique africaine).
J’aurais pu faire un article complet sur chacun d’entre eux, mais finalement, j’ai choisi de critiquer le quatrième, RIFF.
Le Musée fournit gratuitement un des deux accessoires indispensables pour apprécier cette exposition : un audioguide, une petite machine qui, en fonction de l’endroit où vous vous trouvez, vous permet d’écouter musique et entrevues. Quand au deuxième accessoire, c’est simplement l’amour de la musique.
Maintenant que vous êtes en possession de ces deux choses, vous êtes fin prêts à entrer dans un nouveau monde.
L’exposition commence de façon prévisible, soit par une vitrine pleine d’instruments africains et un écran montrant une danse traditionnelle. Et puis, la musique commence avec trois écrans montrant ce qu’est un riff, et les similarités entre un riff africain, une mélodie jazz et une autre rock. À partir de là, les choses ne font que s’améliorer.
En consultant la ligne du temps disponible, on se rend compte que pratiquement tous les genres musicaux s’inspirent du jazz ou du rock. Et ceux-ci sont tous les deux dérivés de la musique que les esclaves noirs américains avaient importée d’Afrique. C’est suivi par des extraits d’entrevues et de concerts qu’on peut suivre confortablement assis.
Tout cela est fascinant, mais ma partie favorite de l’exposition est le hall des célébrités. Une vingtaine de portraits sont accrochés vers la fin, des images de musiciens légendaires, les pères de la musique moderne. Tous les plus grands y sont, de Louis Armstrong à Miles Davis, en passant par Jimi Hendrix et Michael Jackson. Plantez-vous devant eux et vous entendrez un de leur succès, certains que j’avais entendus des milliers de fois sans jamais en connaître l’auteur.
Plus impressionnant encore est le fait qu’à côté des portraits se trouvent dans des vitrines un instrument de musique ou un vêtement ayant appartenu à l’artiste. Je dois confier que contempler le blouson d’Elvis Presley était plutôt surréaliste.
C’est avec regret que j’ai dû quitter l’exposition, et je vous conseille de vous dépêcher d’y aller, car elle ferme en mars prochain.

Les Jeux du Québec

par Antoine Bernadet


Les jeux du Québec sont un évènement qui rassemble les 13 régions du Québec dans tous les sports choisis: badminton, tennis de table, curling et plusieurs autres. Chacune de ses ?? mèneront une bataille sans merci pour remporter le plus de médaille. Chaque position compte.

Selon le sport, soit un camp de sélection ou une compétition décidera qui représentera sa région à ce grand rassemblement des meilleurs athlètes amateurs de la province. Dans le cas d'un camp de sélection, ceux qui seront recrutés formeront une seul équipe, tandis que dans le cas d'une compétition, les deux athlètes qui finiront en première et deuxième positions seront directement sélectionnés pour la finale régionale.

Pour gagner en tant que région, il faut récolter le plus de points possibles, une médaille d'or valant 38 points, l'argent 37, le bronze 36 et les autres valant toujours un peu moins. Après avoir fait le calcul des points de chaque région, on couronne les gagnants.

Les jeux du Québec sont en quelque sorte les premiers pas vers les jeux olympiques, en passant par les jeux du Canada. Le fait de représenter notre région signifie beaucoup pour des jeunes comme moi qui veulent gagner pour rendre fiers les gens qui nous appuient.

Les Jeux d’hiver du Québec se tiendront du 25 février au 5 mars à Salaberry-de-Valleyfield. Allez-y en grand nombre, et suivez mes performances en tennis de table.

Québec a besoin d'un amphithéâtre

par Paul Fontaine



Et oui, je reviens encore sur ce sujet, l’amphithéâtre à Québec. C’est parce que ça me tient à cœur. Pas nécessairement pour les Nordiques, pas nécessairement pour les Jeux Olympiques. Mais bien parce qu’à Québec, il y a une population qui aime les activités culturelles et sportives.
Lorsque je parle du sport, oui je sous-entends Nordiques et hockey, mais il y a aussi, par exemple, la boxe.  Ça fait déjà trois galas de boxe du plus haut calibre qui sont présentés à Québec. Et croyez-moi, le Colisée et ses quelques 15 000 places étaient occupées pour le combat Pascal vs. Hopkins. Malgré tout, je suis presque sûr que les gens du diffuseur américain qui présentait le gala à la télé ont eu de la difficulté à trouver les endroits où ils pouvaient brancher leurs équipements. L’actuel Colisée est désuet.
Culturel veut notamment dire musique. Quelques spectacles musicaux sont présentés chaque année au Colisée. Chaque fois, l’aréna de 60 ans est plein. Il pourrait y en avoir plus s’il était un peu plus moderne. Malheureusement, lorsqu’un groupe vient faire une tournée américaine, il s’arrête à Montréal et évite Québec, car le Centre Bell est de bien meilleure qualité.
Il ne s’agit pas de concurrencer Montréal, mais plutôt de nous donner une chance d’avoir nous aussi des spectacles. De plus, lorsque les membres d’un groupe repartent de Québec, ils disent toujours de la ville qu’elle est magnifique et que les québécois sont des gens formidables. Même Paul McCartney, lorsqu’il est venu chanter sur les Plaines, a souligné que c’était un très bel endroit.
Québec est une ville qui vibre, qui aime les activités hors de l’ordinaire. Il est donc important qu’elle ait un centre multifonctionnel à la hauteur pour accueillir ces activités.

lundi 21 février 2011

Désordre Public

Par David Bourgault

Jouée les 18 et 19 février par des élèves de deuxième secondaire au Petit Séminaire de Québec, la pièce Désordre Public nous raconte l’histoire de Max, une jeune fille qui se met à entendre des voix. Sans travail et éprouvant des difficultés sociales, Max ira de réflexion en réflexion, ce qui changera sa vie. Une pièce intéressante, qui nous pousse à réfléchir.

D’une durée d’environ d’une heure et vingt, la pièce est drôle et intéressante, mais parfois confuse. Elle est divisée en plusieurs “tranches de vies” qui manquent quelque peu de cohésion entre elles. Un autre point portant à confusion, tous les rôles de la pièce sont joués par des filles. Dans le contexte de la pièce, c’est très dérangeant, mêlant même. Ayant lu le texte d’origine, je pense qu’une distribution mixte aurait aidé à la compréhension de la pièce, car on ne traite plus d’amitié mais bien d’amour, ce qui clarifie grandement certain points. Mais personne ne peut être blâmé par cette obligation due aux ressources disponible. Et sincèrement bravo aux actrices qui ont su fournir, malgré quelques erreurs, une prestation respectable d’une pièce complexe par moment.

Une belle pièce, drôle mais bien pensée, Désordre Public vaut belle et bien le déplacement, si on veut bien se donner la peine d’être attentif du début à la fin.

Attention : risque d’inondation… de larmes

par Élizabeth Paradis


Je n’ai jamais autant pleuré de ma vie, même pas à la mort de mon chat. C’est dire, j’adorais ce chat. À mi-chemin entre le chant de la baleine et l’interprète d’opéra, mes sanglots ont ébranlé jusqu’aux fondations de la maison. Et tout ça pour un film.


Oubliez Titanic, lors de vos moments de déprime et ruptures amoureuses, c’est le moment de s’attaquer - muni de mouchoirs et du traditionnel pot de Ben & Jerry - à une autre histoire tragique: Never Let Me Go (Auprès de moi toujours). On fait tout de suite l’erreur fatale, on croit que c’est une autre de ces pseudo-histoires pleines de pseudo-actrices (Miley Cyrus, Amanda Seyfriend, pour ne nommer que les pires) capables seulement de pleurer en s’empiffrant de crème glacée - ce qui est après tout, le travail du public!


Never Let Me Go, l’histoire tragique de trois enfants élevés dans un pensionnat coupé du monde et qui ont un destin plus que particulier... On y rencontre Kathy, la jeune fille modèle et créative, sa meilleure amie Ruth, et l’amour de sa vie, Tommy, un garçon maladroit, simple et colérique. On les voit grandir ensembles, tous trois liés par un destin horrible – révélé au cours du film, je ne veux pas gâcher le punch!


Vous avez été prévenu: ne regardez pas ce film si vous êtes d’une humeur joyeuse ou si vous êtes dépressif, au bord du suicide, la lame déjà sur le poignet. Ce film est excellent si vous avez deux heures à consacrer à la mélancolie. Excellente tension dramatique, le jeu n’est pas exagéré, on n’est jamais sûr de ce qui va se passer et on s’attache aux personnages. Seul désagrément de Never Let Me Go? Soyez sûrs de prévenir les voisins avant de vous embarquer dans le long métrage. Les pleurs de baleines égorgées risquent de les inquiéter…

Il faut préserver notre avance sur le monde arabe الثورة

par Émile Ross

Il y a 240 ans, l’Angleterre instaurait un système démocratique dans sa colonie du Canada français. Certes, ce n’était encore que le foetus de la démocratie, mais le temps à fait son œuvre et nous voilà aujourd’hui, jouissant d’une qualité de vie que permettent une société de droit et des élections libres.

Il y a quelques semaines, à quelques milliers de kilomètres d’ici, des peuples se sont réveillés. La Tunisie s’est occupée de Ben Ali et l’Égypte de Hosni Moubarak. Les jeunes sont sortis dans la rue et ont manifesté. Parfait pour eux. Bon débarras.

Pourtant, même avec deux siècles et demi d’avance, les sociétés occidentales se sont endormies. Je suis d’accord, il y a de quoi ronfler devant les discours de nos politiciens. Pourtant il faudra bien contrer notre ennemi un jour. Il faudra réinventer notre système et sortir les profiteurs à grands coups de pieds par la porte d’en arrière. Notre ennemi? Le capitalisme, ou plutôt, ceux qui en profitent de façon malhonnête.

Je sais que nous vivons bien et qu’on ne peut pas comparer notre situation à celle du monde arabe, mais jetons-y tout de même un coup d’œil. De toute façon, je ne compare pas la situation, mais les réactions. D’ailleurs, si nous voulons conserver notre niveau de vie, nous nous devons d’agir. Comment peut-on laisser des personnes mourir de faim dans la rue, alors que quelques mètres plus loin, quelqu’un qui fait le plein de sa 2e Porsche?

Un des plus récents exemples est la crise financière de 2009, alors que nous avons eu droit à un aperçu de la générosité de quelques dirigeants de banques, tels Goldman Sachs et Lehman Brothers. Ce qu’ont fait ces hommes est inacceptable. Pourtant, ils sont encore là, à faire de l’argent sur le dos du peuple…

Donc, pendant que le peuple arabe se charge des dictateurs, nous devrions peut-être nous occuper de faire le ménage de certaines entreprises pleines de bandits en cravate.

Vive l’Égypte libre. Vive la Tunisie libre. Vive le capitalisme… propre.

Les forages libéraux

par Étienne Félix

« Non aux gaz de schistes !  Un moratoire dès maintenant ! »  Ce sont des phrases que nous entendons et lisons souvent depuis septembre 2010. Avec les désastreuses soirées d’information de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), au moins 70 % des Québécois semblent ligués contre l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes et demandent un moratoire sur les forages gaziers dans la Vallée du Saint-Laurent.  

Les groupes écologistes, comme l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, demandent l’arrêt complet de l’exploitation des gaz de schistes. D’autres personnes veulent étudier la question et trouver, si possible, des moyens sécuritaires et écologiques (ce serait étonnant!) d’exploiter les gaz de schistes. Autre hydrocarbure qui dérange les groupes écologistes québécois: les gisements de pétrole dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, dont le fameux gisement Old Harry, disputé entre le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador.

Mais commençons par le commencement en faisant un bref retour dans le passé. En 1969, le gouvernement du Québec crée la Société québécoise d’initiatives pétrolières (SOQUIP), une société d’État ayant pour but de promouvoir l’exploitation des hydrocarbures au Québec et d’en évaluer les ressources. À cette époque, on ne connaissait pas encore les gaz de schistes, mais seulement le gaz naturel « traditionnel » et on exploitera un gisement de gaz naturel dans le coin de Saint-Flavien. Mais quand le gisement sera épuisé, il ne se passera rien dans le domaine des hydrocarbures au Québec pendant près de 20 ans.

En 2002, il y aura un regain d’intérêt pour l’exploitation du pétrole et du gaz au Québec et Hydro-Québec, alors dirigée par un certain André Caillé, investira beaucoup d’argent dans l’exploitation des hydrocarbures. Le gouvernement péquiste de l’époque va établir le Plan d’exploitation pétrole et gaz naturel au Québec, 2002-2010 et créera une division d’Hydro-Québec chargée d’exploiter les hydrocarbures, Hydro-Québec Pétrole et Gaz. Le gaz naturel et le pétrole auraient donc été exploités par le secteur public et cela aurait généré plus de revenus pour l’État. Mais en 2003, le gouvernement libéral de Jean Charest va jeter ce projet à la poubelle et vendre tous les permis d’exploration pétrolière et gazière d’Hydro-Québec à des entreprises privées.

Le pire, ce sont les permis d’exploitation autour de l’Ile d’Anticosti qui auraient pu rapporter des milliards de dollars à l’État québécois et qui ont été vendus pour une bouchée de pain aux entreprises privées Pétrolia et Corridor Ressources. Et quand on a découvert les réserves de gaz de schistes dans la Vallée du Saint-Laurent, le gouvernement a vendu des permis d’exploration à 10¢ l’hectare par année, alors qu’on les vend au moins 1000$ l’hectare par année en Colombie-Britannique! Donc, résumons: le gouvernement Charest a privé le Québec de plusieurs milliards de dollars et permet à des sociétés gazières de s’installer chez des citoyens privés sans leur autorisation pour 10¢ l’hectare par année!  Merci quand même monsieur Charest!

Le mal de vivre : Deux poids deux mesures?

par Isabelle Grignon-Francke


En phase terminale. On tente de le tenir éveillé, à moitié-conscient d’une réalité de laquelle il veut disparaître. Son temps n’est pas fini, mais sa partie heureuse l’a quitté à jamais. Débranchez-moi et je mourrai. Pour arrêter ses souffrances c’est un passage vers la mort qui l’attend. Un problème physique le tuera.
Il déteste la vie, veut s’en détacher. Il veut en finir de lui-même. Il veut se faire exploser . Il ne peut supporter ses maux, ses problèmes. La vie a quitté son âme mais son corps est toujours existant. Le suicide est maintenant son dernier recours. Un problème mental le tuera.
Pourquoi y a-t-il une dévalorisation des blessures mentales? Pauvre martyr celui qui sera emporté par la maladie, simple lâche celui qui se suicide à la suite de troubles psychologiques. Celui qui veut se laisser tomber vers le ciel n’a pas toute sa raison, nous ne pouvons le laisser faire. Mais s’il ne peut raisonner assez consciemment pour prendre une telle décision, aura-t-il assez d’esprit pour trouver la façon de se réjouir à nouveau de son existence. Non! Je ne dirai jamais de ne pas tenter de sauver des vies par le réconfort, le courage et l’effort de préserver un être éveillé! Aucune vie ne doit être sacrifiée. Mais le titulaire lui-même veut y mettre fin, que faire ? Oui, au départ l’aider, faire l’impossible pour lui, mais après, s’il ne se résigne pas ? Faut-il l’enfermer dans une cage, le sangler et étouffer ses paroles pour garder son corps intact alors que son âme saigne, pourrit, se meurt ?

Il y a dans tout cela les aspects éthique et religieux de l’affaire. Regarder quelqu’un partir vers l’autre monde sans le lui interdire est un péché. L’Église, me direz-vous, est absente dans plusieurs foyers et la foi est d’une autre époque. Vrai. Cependant, les mœurs sociales restent les même et l’aspect religion est toujours pris en compte. L’acceptation de la mort d’un être humain, sans le secourir ou lui nuire dans sa dernière quête, sa décision finale, est mal perçue mais surtout humainement terrible. Pourquoi ?
Nous laissons les gens faire ce qu’ils veulent de leur vie, pourquoi pas de leur mort ?