jeudi 24 février 2011

Discours inaugural à l’assemblée nationale: L’opposition riposte

Jean Charest
par Benoît Genest

C’est mercredi matin, 23 février, que le premier ministre du Québec Jean Charest a lancé la nouvelle session parlementaire par un discours inaugural qui laisse l’opposition sceptique.

Dans cette allocution «pleine de beaux grands vœux pieux», comme l’a qualifiée la chef de l’opposition officielle Pauline Marois, M. Charest a pris soin d’éviter les sujets les plus sensibles des derniers mois.

Il a, par exemple, mis de côté l'octroi de contrats publics ainsi que l’exploitation des gaz de schiste, en mettant l’accent sur cinq priorités pour la deuxième moitié de son mandat: l'éducation, l'emploi, le développement durable, la maîtrise de nos ressources naturelles et la santé.

Du côté de l’éducation, M. Charest a notamment mentionné que les élèves de 6e année du primaire pourraient désormais faire l’apprentissage intensif de l’anglais grâce à des partenariats avec des commissions scolaires anglophones.

Il préconise aussi l’entrée en jeu de la technologie dans les classes avec des «tableaux blancs intelligents» et des ordinateurs portables pour chaque enseignant.

Du côté de la santé, le premier ministre a bien évidemment renouvelé sa promesse d’augmenter le nombre de médecins de famille au Québec, promesse faite maintes fois auparavant mais jamais tenue.

Par ailleurs, en ce qui a trait au plan Nord, les éclaircissements très attendus n’ont malheureusement pas eu lieu, ce qui en a sûrement déçu plusieurs. Jean Charest a seulement lancé que «ce plan sera aux décennies 2010, 2020, 2030, ce que Manic et la Baie James ont été pour les décennies 60 et 70 », rendant ses propos encore moins clairs.

Bref, le premier ministre n’a sûrement pas effacé sa gaffe de l’affaire des procureurs de la Couronne, et son souhait de repartir à neuf n’a malheureusement pas fonctionné.

Réagissant au discours, Pauline Marois a déclaré qu’il «sonne faux». Quant au chef de l’Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, il a affirmé que c’en est un qui sonne creux. Mais quelle est donc la tonalité de ce discours?

4 commentaires:

  1. Formidable
    Je suis épatée de lire de tels articles sur des sujets d'actualité.
    Bravo

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  2. Bravo!
    Continuez!
    On aime vous lire.
    D.Belleau et M. Gagnon

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  3. La tonalité, c'est en sol majeur !

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