lundi 21 février 2011

Il faut préserver notre avance sur le monde arabe الثورة

par Émile Ross

Il y a 240 ans, l’Angleterre instaurait un système démocratique dans sa colonie du Canada français. Certes, ce n’était encore que le foetus de la démocratie, mais le temps à fait son œuvre et nous voilà aujourd’hui, jouissant d’une qualité de vie que permettent une société de droit et des élections libres.

Il y a quelques semaines, à quelques milliers de kilomètres d’ici, des peuples se sont réveillés. La Tunisie s’est occupée de Ben Ali et l’Égypte de Hosni Moubarak. Les jeunes sont sortis dans la rue et ont manifesté. Parfait pour eux. Bon débarras.

Pourtant, même avec deux siècles et demi d’avance, les sociétés occidentales se sont endormies. Je suis d’accord, il y a de quoi ronfler devant les discours de nos politiciens. Pourtant il faudra bien contrer notre ennemi un jour. Il faudra réinventer notre système et sortir les profiteurs à grands coups de pieds par la porte d’en arrière. Notre ennemi? Le capitalisme, ou plutôt, ceux qui en profitent de façon malhonnête.

Je sais que nous vivons bien et qu’on ne peut pas comparer notre situation à celle du monde arabe, mais jetons-y tout de même un coup d’œil. De toute façon, je ne compare pas la situation, mais les réactions. D’ailleurs, si nous voulons conserver notre niveau de vie, nous nous devons d’agir. Comment peut-on laisser des personnes mourir de faim dans la rue, alors que quelques mètres plus loin, quelqu’un qui fait le plein de sa 2e Porsche?

Un des plus récents exemples est la crise financière de 2009, alors que nous avons eu droit à un aperçu de la générosité de quelques dirigeants de banques, tels Goldman Sachs et Lehman Brothers. Ce qu’ont fait ces hommes est inacceptable. Pourtant, ils sont encore là, à faire de l’argent sur le dos du peuple…

Donc, pendant que le peuple arabe se charge des dictateurs, nous devrions peut-être nous occuper de faire le ménage de certaines entreprises pleines de bandits en cravate.

Vive l’Égypte libre. Vive la Tunisie libre. Vive le capitalisme… propre.

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